Comment ne pas tomber sous le charme de ce domaine, de sa maison néo-Louis XIII bâtie en 1860 par l’un des derniers descendants du Bailli de Suffren (embarqué très jeune, ce stratège habile et audacieux remporta de nombreux succès, que ce soit au service de la Marine Royale ou à celui de l’Ordre de Malte, dont il devint commandeur et bailli), de ces majestueux platanes pour la plupart largement tricentenaires qui l’entourent et la protègent, de cette pièce d’eau où elle peut se contempler à longueur d’année, de la richesse de son histoire véritable invitation à voyager dans le temps.
Preïssan, un nom en an, … nous sommes donc sur les lieux d’une villa romaine, bien de Prexanus (la colonne de marbre monolithique, ci-dessus récupérée afin d’ériger un crucifix en est un vestige). Les tombes taillées dans la pierre et de forme trapézoïdale nous rappellent le passage des Wisigoths. Cette tête sculptée nous ramène au moyen âge et peut-être plus précisément à l’époque carolingienne.
La Commanderie, bien qu’hospitalière, nous donne à penser immédiatement à leurs frères ennemis, les Templiers, et à leur fabuleux trésor. La présence d’un pigeonnier dans le château du XVIIIe signe la richesse de ces occupants : les Frégoze, illustre famille génoise inféodée à Ouveillan en 1594 par un parent alors abbé commendataire de l’Abbaye de Fontfroide.
Mais le meilleur moyen de percevoir la magie de ce lieu sera de s’arrêter entre La Croisade et Capestang, en voiture (D5) ou en péniche (Canal du Midi – Guide EDB n°7 Page 77).
À bientôt…